J'ai crée ce blog pour faire part de mon quotidien avec mes deux chevaux, de notre travail et de nos progrès sur le long chemin de la route Parelli.

mardi 31 mai 2016

Premiers résultats

Lundi, le véto m'a laissé un message sur mon portable le matin, que je n'ai vu qu'à 12h20, au moment de partir au travail

Premiers résultats de l'analyse de sang : Guizmo souffre d'une myosite.

Taux anormalement élevé de ASAT(SGOT) révélant une surcharge hépathique + taux anormalement élevé de CPK (Créatine PhosphoKinase) révélant une destruction musculaire.

Cette myosite nécessite un traitement médical...traitement à commencer ce soir, je suis passé chez le véto après mon travail pour prendre les médicaments. Durée du traitement, 1 mois.
Repos complet. Sortie au pré autorisée et si je monte, c'est 30min max au pas!
Re-prise de sang de contrôle dans 15jours.
Bon, alors le truc à pas faire, aller sur internet et voir ce qu'est une myosite...ben, je l'ai fait...

"Aussi appelée coup de sang ou maladie du lundi, la myosite est susceptible de toucher tous les chevaux. Particulièrement spectaculaire, elle doit être traitée et prise en considération avec le plus grand sérieux.
La myosite est une nécrose musculaire, c’est pourquoi on l’appelle aussi rhabdomyolyse. Si je n’évoquerai ici que les myosites liées à l’exercice, il faut savoir qu’elles peuvent aussi avoir d’autres causes : infectieuses (suite à une injection, une plaie, un hématome), toxiques, immunitaires ou encore post-anesthésiques
Il existe deux types de myosite :
- Sporadique, c’est-à-dire qui n’apparaît généralement qu’une fois dans la carrière du cheval, souvent pendant ou après un effort important.
- Chronique, c’est-à-dire récidivante, survenant plutôt en début ou pendant le travail lors d’efforts légers et affectant plutôt des chevaux peu performants.
La myosite est généralement due à un déséquilibre entre la ration énergétique et le travail du cheval : c’est le cas typique du cheval qui a une alimentation trop riche alors qu’il est au repos (le weekend par exemple) et qui va déclencher une myosite à la reprise du travail (le lundi, d’où son appellation de « maladie du lundi »). Elle peut être aussi liée à un déséquilibre ionique. Dans les deux cas, le facteur déclenchant la myosite est le stress ou l’exercice.
La myosite chronique peut être liée à une anomalie de stockage de glycogène par la cellule musculaire que l’on peut rencontrer chez le quarter horse, le paint, l’appaloosa, les races lourdes ou encore le cheval de sport. Elle peut aussi venir d’un trouble héréditaire de la contraction musculaire que l’on observe chez les jeunes femelles nerveuses de race pur-sang ou trotteur, ou être d’origine inconnue.

Conduite à tenir.
Il est impératif, pour ne pas risquer d’aggraver les lésions musculaires, de descendre immédiatement de cheval, de dessangler et d’ôter la selle. Surtout, ne cherchez pas à déplacer le cheval, ni à frictionner ses muscles douloureux. Si vous palpez les masses musculaires dorsolombaires et fessières, vous sentirez qu’elles sont indurées, douloureuses. Elles peuvent parfois être le siège d’œdèmes ou de tremblements. La douleur musculaire est parfois tellement aiguë que votre cheval peut présenter des signes de coliques : il gratte le sol avec les antérieurs, se regarde les flancs, … Si vous le voyer uriner, vous pourrez noter une coloration foncée des urines. Les symptômes de myosite constituent une véritable urgence, il est donc très important de contacter votre vétérinaire dans les plus brefs délais.
Diagnostic vétérinaire.
Dès son arrivée, le vétérinaire va examiner votre cheval (auscultation, palpation musculaire, examen des muqueuses) et réaliser une prise de sang pour confirmer son diagnostic. Il demandera au laboratoire d’analyses de mesurer dans le sang deux enzymes musculaires, la créatinine phosphokinase (CPK) et l’aspartate amino tranférase (ASAT).
La créatinine phosphokinase (CPK), dont la valeur est normalement inférieure à 150 UI/l, augmente dans le sang dans les heures qui suivent la myosite et met trois à dix jours (selon l’intensité de la myosite) pour retrouver une valeur normale. L’aspartate amino transférase (ASAT), dont la valeur sanguine est habituellement inférieure à 350 UI/l, augmente un peu plus tardivement dans le sang (24h) et va mettre une à six semaines avant de revenir dans les normes. Ce deuxième facteur pourra donc servir à évaluer le moment où le cheval pourra être remis au travail.

Traitement d’urgence.
Votre vétérinaire va mettre en place un véritable traitement d’urgence qu’il modulera, bien sûr, en fonction de l’intensité des symptômes : perfusion, anti-inflammatoire, antalgique et tranquillisant pour contrôler la douleur, diminuer l’anxiété et prévenir l’aggravation des lésions.
Une fois seulement ces soins réalisés, le cheval pourra être rentré au box, soit à pied, soit en van. Le choix du moyen de transport se fera en fonction de la distance à parcourir et de l’état du cheval.

Remise au travail.
La reprise d’activité sera en fonction des signes cliniques et des enzymes musculaires. Généralement, on conseille de refaire une prise de sang dix jours après l’apparition des symptômes afin de mesurer à nouveau les mêmes paramètres (CPK et ASAT). La reprise du travail ne pourra être envisagée que lorsque la valeur de l’aspartate amino transférase (ASAT) sera inférieure à 600 UI/l. En attendant qu’elle retrouve cette valeur, votre vétérinaire pourra vous conseiller de marcher votre cheval en main.
Prévention.
Pour éviter l’apparition des myosites, plusieurs règles s’imposent. Des précautions alimentaires impliquent de diminuer impérativement l’apport énergétique en réduisant la ration les jours de repos ou lorsque votre cheval est en convalescence suite à une maladie ou un problème locomoteur ayant nécessité une immobilisation au box. Par ailleurs, il est intéressant de diminuer l’apport d’énergie en glucides (céréales et aliments mélassés) et de le remplacer par des lipides (son de riz, huile de maïs ou de soja) (RICE FOR RACE) jusqu’à 20% de la teneur énergétique de la ration.
Il existe également des aliments « spéciaux » ( FLOC ACTIVE), des compléments électrolytiques ( DÉOS ÉLECTRO) ainsi que des protecteurs musculaires à base de vitamine E et sélénium (ES DÉOS LIQUIDE) (effet antioxydant intéressant dans le cadre d’un régime hyper gras) que votre vétérinaire pourra vous conseiller afin de prévenir une éventuelle récidive. Enfin, il est recommandé de choisir des fourrages de bonne qualité.
Au niveau du travail, il faut éviter de remettre trop rapidement à l’entraînement un cheval venant de subir un repos prolongé. Ceci implique de réfléchir à un planning de remise progressive au travail : par exemple, vingt minutes de pas monté pendant quatre jours suivi de vingt minutes de pas et cinq fois une minute de trot pendant encore quatre jours …
Toujours faire un échauffement suffisant avant un effort intense. Respecter un planning de travail régulier. Pour les chevaux anxieux ou nerveux ou remis au travail après une longue période de repos, votre vétérinaire pourra vous prescrire une toute petite dose de tranquilisant à administrer avant le travail.
Enfin, il est primordial que votre monture ait une vie équilibrée avec des temps de détente au paddock ou au pré réguliers de manière à limiter le stress qui est, lui aussi, un facteur déclenchant ! Car n’oubliez pas qu’une récidive est toujours possible !"


Dans le cas de Guizmo, la myosite peut être ponctuelle (transport mal supporté, stress important avant et pendant la course...) ou chronique.

Ce que me conseille le véto :
- repos d'un mois avec traitement, puis reprise
- reprise très progressive et élaboration d'un plan d'entrainement avec prise de cardio avant/pendant/après l'effort...
- pour refaire une endurance(20km) en Octobre, à côté de chez moi, dans la fôret de Rambouillet, 30 min de transport.
- prise de sang pendant la période d'entrainement pour contrôler les ASAT et CPK, et 3 semaines avant la course : si RAS, je fais la course
- prise de sang après la course pour recontrôler ASAT/CPK
Si pas de pb, c'est le transport et les conditions qui l'ont stressé de manière importante lors de notre WE au Mont Saint Michel
Si Pb au cours des différentes prises de sang, cela veut dire que Guizmo ne supporte pas l'effort...balades tranquilloutes jusqu'à la fin de sa vie!
Dans les 2 cas, opter pour une alimentation spécifique pour éviter une récidive.
Je suis passée voir le gérant de l'écurie qui m'a engagée sur la course. C'est quelqu'un d'adorable et un vrai homme de cheval.
Au regard du comportement de Guizmo, qui pouvait marcher après la course, qui galope dans les couloirs du PP, il pense que la crise est minime. Il a déjà vu des chevaux ne plus pouvoir marcher.
Il m'a offert un stéthoscope, trop gentil!
J'attends la suite des résultats pour vendredi, il est possible qu'il y ait autre chose encore...je croise
Que nous réserve l'avenir...
 

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